On laisser annoncer une hausse de la TVA, et on s'y oppose illico...
Ou comment manipuler l'opinion pour passer pour le sauveteur du pouvoir d'achat.
L'Élysée devrait dans les prochaines heures arbitrer contre l'augmentation de la TVA à 19,6 % pour les opérateurs de télévision payante.
C'est une information exclusive de notre confrère lefigaro.fr. Calmer le jeu à tout prix. Nicolas Sarkozy, prend fait et cause pour la création. Il ne veut pas voir déstabiliser l'économie et le financement vertueux du cinéma en France. Il pourrait recevoir dès ce soir et au plus tard demain matin le monde du septième art et de l'audiovisuel pour les rassurer et les assurer de son soutien. Un soutien, - il ne manquera pas de leur rappeler -, qui s'est déjà manifesté par la mise en place de la loi Hadopi, prévenant le piratage des oeuvres sur Internet. // C'est donc au plus haut niveau de l'État que l'on éteint l'incendie allumé au cours de l'été par le Ministère de l'économie et des finances en quête de recettes fiscales. Ces derniers auraient aimé pouvoir remonter la TVA sur la télévision payante de 5,5 % à 19,5 %. Ce secteur bénéficiait jusque là d'un taux réduit en vertu de sa contribution élevée en faveur du financement de la création audiovisuelle et artistique. Cette augmentation de 15 % de la TVA aurait pu rapporter près de 1 milliard d'euros au budget de l'État dont 450 millions en provenance du seul groupe Canal +, premier argentier du cinéma français et plusieurs dizaines de millions - on parle d'environ 80 millions d'euros - de Numericable. // Toute la semaine dernière, les opérateurs et le monde de la création se sont mobilisés pour dénoncer des mesures qui auraient déstabilisé le système dans son entier, bien au-delà du seul cinéma. En effet, les distributeurs envisageaient de revoir à la baisse la rémunération des chaînes thématiques à l'économie déjà fragile. Enfin ces derniers menaçaient également d'augmenter les prix des abonnements, de quoi peser sur le pouvoir d'achat des français abonnés à la télévision payante. Ainsi, en moyenne, les abonnés au câble auraient vu leur abonnement augmenter de 4 euros tandis que les abonnés à Canal + auraient dû assumer une augmentation de 6 euros.