Le groupe Lagardère, qui détient 20% de Canal+ France, a décidé aujourd'hui de mettre en bourse les parts en question après l'échec des négociations engagées avec Vivendi, la maison mère.
Selon certaines sources, les prétentions du groupe Lagardère, jugées déraisonnables, ont conduit Vivendi à jeter l'éponge. Cette décision du groupe présidé par Arnaud Lagardère va tout à fait dans le sens d'une option qui était prévue dans le pacte d'actionnaires conclu en 2007, lors de la fusion de CanalSat et TPS. Cependant, les clauses de ce pacte peuvent être stoppées à tout moment si de nouvelles négociations étaient à l'ordre du jour. Canal+ France détient la chaîne Canal+ (déjà cotée en Bourse) ainsi que les chaînes thématiques (Canal+ Cinéma, Canal+ Family, Planète, Jimmy...), Canal+ Distribution et Canal+ Overseas (la chaîne dans les Dom Tom). En revanche, StudioCanal, Canal+ en Pologne et au Vietnam, la régie publicitaire de Canal et la chaîne d'information en continu i-TELE qui sont détenus par le Groupe Canal+, propriété à 100% de Vivendi, ne sont pas concernés. En novembre 2009, le groupe audiovisuel privé TF1 avait annoncé la cession à Vivendi des 9,9% de parts qu'il détenait dans Canal+ France, pour un montant de 744 millions d'euros. Quant à M6, elle a cédé en février, toujours à Vivendi, ses 5,1% de Canal+ France pour 384,2 millions d'euros. Cette annonce intervient après plusieurs opérations de désengagement de Lagardère dans la télévision, un secteur où le groupe a souvent échoué, ratant de peu de mettre la main sur TF1 en 1987, essuyant quelques années plus tard l'échec de sa reprise de la Cinq, ballottée entre Berlusconi et le Groupe Hersant. En juin, Lagardère a conclu un protocole d'accord avec Bolloré Média pour lui céder sa chaîne de télévision Virgin 17, actuellement diffusée sur la TNT gratuite. Il reste aujourd'hui à Lagardère la chaîne gratuite Gulli (diffusée sur la TNT) et les chaînes payantes Canal J, TiJi, MCM, June, Mezzo.
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