Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a constaté une forte hausse de l'audience cumulée de la campagne officielle de l'élection présidentielle durant la semaine de campagne de l'entre-deux tours, ont indiqué mardi les membres du CSA lors de leur point de presse mensuel. Durant l'unique semaine de campagne officielle entre les deux tours, ces émissions "ont réuni un public nettement plus important de 48 millions de téléspectateurs. Cette audience accrue témoigne de l'intérêt beaucoup plus soutenu porté par les Français à cette phase de la campagne électorale", marquée par la présence surprise au second tour du candidat du FN Jean-Marie Le Pen. Lors du premier tour de scrutin, la campagne télévisée diffusée sur France 2, France 3 et France 5, programmée sur deux semaines, a réuni en métropole un public cumulé d'environ 33 millions de téléspectateurs pour la première semaine et de 27 millions pour la seconde. Le CSA établira à l'automne un rapport complet sur cette campagne, dans lequel il indiquera notamment les limites du système sur lesquelles il n'a pas de prise et qui relèvent du législateur, comme le décalage horaire qui fait que l'outre-mer peut connaître le résultat du scrutin par des chaînes câblées avant d'avoir fini de voter, ou la différence des horaires de fermeture des bureaux de vote selon les communes en métropole. Interrogé sur le traitement du thème de l'insécurité dans les journaux télévisés, M. Baudis a déclaré qu'il n'appartenait pas au CSA de se prononcer sur la ligne éditoriale, mais sur l'équité du temps de parole accordé aux candidats. Le CSA a adressé des mises en demeure à Antilles Télévision (Martinique) et à Antenne Créole Guyenne pour non-respect du code électoral car elles ont "diffusé l'édition spéciale de TF1 Présidentielle 2002 avant la fermeture des bureaux de vote dans les départements d'outre-mer".