Une fusée Ariane-4 avec à son bord le satellite français d'observation de la terre Spot 5 a été lancée hier soir, à 22h31 (01H31 GMT, samedi), du Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou. Comme prévu, la fusée européenne a largué dans l'espace son passager au terme de vingt minutes de vol. Ce 151ème vol d'une fusée de la société de gestion et de commercialisation des lanceurs européens Arianespace a été effectué pour le compte du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES). Spot 5 est un satellite de 3 tonnes dont la durée de vie nominale est de 5 ans. Il doit assurer la continuité du système civil d'observation optique Spot, opérationnel depuis 1986. Les quatre premiers satellites SPOT ont été également mis en orbite par Arianespace. Trois sont encore opérationnels. Le système SPOT, développé par Spot Image, numéro un mondial de l'imagerie satellitaire, filiale du CNES et d'Astrium, premier constructeur européen de satellites, a déjà de nombreuses applications dans le domaine de la cartographie et de l'aménagement du territoire, pour la gestion des ressources naturelles et la prévention des risques. Réalisé sous maîtrise d'oeuvre Astrium, filiale de l'européen EADS (75%) et du britannique BAE Systems (25%), Spot 5, qui doit être placé sur une orbite héliosynchrone à 832 km d'altitude, ouvre une nouvelle voie dans l'imagerie spatiale. Muni de deux instruments à haute résolution géométrique (HRG), Spot 5 va améliorer très nettement la précision des images transmises (2,5 m à 5 m contre 10 à 20 m actuellement) tout en gardant la même largeur du champ photographié --60 mètres. En outre, il est équipé d'une caméra HRS à haute résolution stéréoscopique dont les prises de vues vont permettre de réaliser de véritables cartes en relief. Comme SPOT 4, SPOT 5 a également embarqué à son bord un instrument d'observation --Végétation-- ayant pour mission de suivre l'évolution de la couverture végétale terrestre. L'équipement du dernier-né de la filière Spot est complété par un instrument de détermination de l'orbite et de localisation du satellite baptisé Doris. Ce vol 151 a par ailleurs permis d'embarquer un autre passager --IDEFIX-- un petit satellite de 12 kg, destiné à un usage radio amateur, d'une durée de vie de 25 à 60 jours, mis en orbite sans séparation du troisième étage. Pour son sixième vol de l'année, Arianespace, a utilisé une Ariane 42P, version équipée de deux propulseurs d'appoint à poudre. Le prochain tir de la fusée européenne est prévu le 5 juin prochain avec le satellite Intelsat 905 et une Ariane 44L, avec quatre propulseurs d'appoint. Il ne reste à Arianespace plus que quatre Ariane-4 à lancer, la dernière étant prévue pour le début 2003, la relève étant assurée par Ariane-5.
Rédaction
4 mai 2002
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