L'Agence France Presse (AFP), dont les dépêches, vidéos et photos sont de plus en plus présentes sur internet, s'est dotée de nouveaux logiciels permettant de détecter les utilisations illicites de sa production. "L'exploitation sur internet des contenus de l'AFP se fait parfois en violation de ses droits d'auteur et des droits qu'elle détient sur ses bases de données; il devient donc vital pour l'Agence de se doter de moyens technologiques pour suivre l'utilisation faite de ses contenus sur Internet, et pour s'assurer que les droits de ses clients sont protégés et reconnus", selon un communiqué de l'Agence. "La protection de nos droits d'auteurs est vitale dans la révolution qui se joue aujourd'hui sur le marché des médias. Avec ces dispositifs nous abordons plus sereinement les défis qui nous attendent, notamment avec l'émergence d'un nouveau type de média comme les réseaux sociaux et les blogs", a affirmé Erik Monjalous, directeur commercial et marketing de l'AFP. Pour détecter l'utilisation illégale d'informations commercialisées par l'AFP, l'Agence s'est équipée de trois outils spécialisés dans la traçabilité sur la Toile. Un premier logiciel (Fair Share Guardian) permet de suivre en temps réel l'exploitation des dépêches sur Internet. Développé par le Californien Attributor, l'AFP a conclu avec ce dernier un accord exclusif de commercialisation de ses logiciels, dont Fair Share Guardian, sur la France. Le second (développé par Textguard) retrouve les contenus des années antérieures qui sont encore présents sur le web. Enfin une application de Mecom identifie, elle aussi en temps réel, les photos publiées sur Internet. Pour Philippe Massonnet, directeur de l'information de l'AFP, "ces outils permettront aussi de mieux analyser les reprises de nos contenus, dans l'objectif d'améliorer constamment la production, pour la rendre plus adaptée aux besoins des clients, notamment dans le domaine du multimédia". Plusieurs utilisateurs illicites de dépêches, photos ou vidéos de l'AFP font actuellement l'objet de procédures. En cas de constat d'utilisation frauduleuse d'informations de l'AFP sur le net, une première mise en demeure est envoyée avant d'éventuelles poursuites sur le terrain judiciaire, précise-t-on à la direction de l'AFP.
Rédaction
21 janvier 2010
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