Suspension du mouvement au Monde Imprimerie, rencontre syndicats/direction

Le Syndicat Général du Livre et de la Communication Ecrite (SGLCE-CGT) a annoncé mercredi la suspension du mouvement au Monde Imprimerie après deux jours de non-parution du quotidien. "Les salariés du Monde Imprimerie ont décidé de suspendre leur mouvement, une réunion étant programmée vendredi 8 janvier 2010 entre le SGLCE et la direction du Monde au siège du SPQN" (Syndicat de la Presse quotidienne nationale), selon un communiqué syndical. Syndicat et direction doivent aborder les questions de "partenariat et modernisation", de "charge de travail" et de "paritarisme et relations sociales", selon le SGLCE. Le syndicat, contrairement aux autres composantes du syndicat du Livre comme les rotativistes, avait appelé à cesser le travail. Il maintient cependant ses revendications: "Le Monde doit rester majoritaire dans son imprimerie et sa modernisation devra s'effectuer afin de maintenir et développer la charge de travail". La direction du Monde négocie une cession de son activité d'imprimeur à un groupe espagnol, sans en avoir encore révélé le nom. Les éditions "papier" du Monde ne sont pas sorties ni mardi ni mercredi (journaux datés du lendemain). Dans un communiqué, le conseil de gérance de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) a déploré mercredi la non-parution du quotidien et appelé "les personnels de l'imprimerie à des modes d'action moins préjudiciables" à la collectivité. "Dans un contexte économique difficile et aux premiers jours d'une année décisive pour l'avenir du groupe Le Monde, le conseil estime que cette non-parution affaiblit le groupe, ainsi que l'ensemble de ses personnels, et risque de nuire à son indépendance", selon le texte de la SRM. Le Monde Imprimerie, outre le quotidien éponyme, assure également l'impression notamment des Echos et de Direct Matin, qui n'ont pas été affectés par le mouvement, ainsi que celle du Journal du Dimanche.