La Russie a gardé un potentiel scientifique important dans le domaine spatial et a "un avenir sur le marché mondial des satellites", a estimé mardi à Saint-Pétersbourg Vitali Sytchev, PDG de l'usine russe Arsenal. Le patron d'Arsenal qui fabrique notamment des satellites a toutefois reconnu que le pays avait pris du retard dans le secteur commercial pour développer son potentiel. "La Russie a toujours une position dominante dans la recherche spatiale, même face aux Américains. Ce n'est pas un hasard si la station spatiale internationale a été conçue par des ingénieurs russes", a-t-il relevé dans un entretien à l'AFP. La Russie possède 90 satellites civils et militaires contre 190 à l'époque soviétique. Et faute de financements suffisants, le parc souffre de vieillissement. Cela vaut aussi bien pour les équipements embarqués dans l'espace que pour les centres de contrôle au sol, estiment les experts. Mais "le pouvoir actuel est attentif au problème et il existe une dynamique positive", a assuré M. Sytchev. L'industriel, estimant que depuis les attentats anti-américains du 11 septembre "il est devenu clair qu'il ne faut pas économiser en matière de sécurité", a indiqué que les commandes du ministère de la Défense avaient augmenté. La compagnie publique russe Kosmitcheskaia Svyaz (Communication spatiale) avait souligné à la mi-avril vouloir remplacer totalement d'ici 2005 les dix satellites de communications civiles de la Russie, un programme qui coûtera 846 millions de dollars.
Rédaction
1 mai 2002
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