Les autorités iraniennes ont libéré la correspondante de Radio France Internationale (RFI) contre le paiement d'une caution d'environ 50.000 dollars, rapporte mercredi le site internet iranien d'opposition Rahesabz.net, qui cite des membres de sa famille. "Elle a été libérée après le versement d'une caution de 500 millions de rials (50.000 dollars), après avoir passé 124 jours dans la prison d'Evine", indique le site, qui ne donne pas de précision quant à l'identité de sa source. Elle a été inculpée pour "propagande contre le régime", ajoute le site en citant son avocat, Mina Jafari. Rahesabz.net ne donne aucune autre précision. Le 10 novembre, RFI avait lancé un appel à la libération de sa correspondante, arrêtée le 22 août à son domicile. Fariba Pajooh travaillait également comme traductrice pour le quotidien espagnol El Mundo. En octobre, Mina Jafari avait dit à El Mundo que Fariba Pajooh était soumise à des pressions pour avouer les faits dont on l'accuse. La République islamique a connu cet été l'une de ses plus graves crises politiques, provoquée par la contestation, dans des manifestations de masse, des conditions de la réélection en juin du président Mahmoud Ahmadinejad. Des milliers de personnes ont été arrêtées après l'élection, dont 140 qui ont été déférées devant la justice. Cinq ont été condamnés à mort. La Française Clotilde Reiss est pour sa part toujours contrainte de rester à l'ambassade de France à Téhéran. La perspective de sa libération rapide s'est éloignée mercredi, le juge qui doit prononcer la sentence ayant décidé une nouvelle audition de la jeune française jugée pour sa participation en juin aux manifestations post-électorales.
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