L'octroi de la quatrième licence de téléphonie mobile à Free aura pour conséquence la délocalisation de 10.000 emplois supplémentaires dans le secteur, notamment au niveau des centres d'appels, a estimé la fédération CFE-CGC-Unsa des télécoms dans un communiqué. Le fournisseur d'accès internet Free (Iliad) a remporté la quatrième licence de téléphonie mobile, devenant le nouvel opérateur français aux côtés d'Orange, de SFR et de Bouygues Telecom, a annoncé vendredi l'Autorité de régulation des télécoms. "C'est environ 10.000 emplois supplémentaires qui seront délocalisés avec l'arrive des offres de Free", affirme la CFE-CGC-Unsa, qui demande "une législation interdisant les délocalisations aux opérateurs exploitant des licences en France". Bouygues Telecom a "annoncé son intention de délocaliser. SFR a déjà vendu à Téléperformance ses centres d'appels en vue de faciliter leur délocalisation", explique la fédération, qui ajoute: "Les délocalisations à France Télécom ont été identifiées comme une des sources du malaise social. Free a aussi ouvert des filiales dans les pays du Maghreb pour répondre à ses clients". Selon le communiqué, "entre 1998 et 2008, le secteur des télécommunications a perdu 28.000 emplois, soit près de un sur cinq (156.000 emplois en 1998, un peu plus de 127.000 fin 2008)". "Les pertes d'emplois s'expliquent par la délocalisation dans des pays à faible coût de main d'oeuvre de nombreux emplois, notamment de téléopérateurs". Or "ces téléopérateurs jouent un rôle de plus en plus important dans les relations entre les opérateurs et leurs clients, qu'il s'agisse de service commercial ou d'assistance", souligne la CFE-CGC-Unsa.
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