Des organisations de la société civile ivoirienne ont dénoncé "un parfait déséquilibre" à la télévision publique entre les principales forces politiques du pays, au profit du camp du chef de l'Etat Laurent Gbagbo, dans le contexte de l'avant-scrutin présidentiel. "La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) constate un parfait déséquilibre dans la répartition des temps d'antenne entre les partis et leaders politiques et la société civile sur les médias audiovisuels d'Etat durant la phase préélectorale", a affirmé son coordonateur Patrick N'Gouan devant la presse. Le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) et les autres organisations favorables à M. Gbagbo "bénéficient d'une meillleure couverture médiatique" sur la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, principale chaîne publique), a-t-il souligné. De décembre 2008 à mai 2009, leur temps d'antenne "devance de plus de deux heures" celui du Rassemblement des républicains (RDR) et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), les deux grands partis d'opposition, a-t-il précisé en présentant un rapport de la CSCI sur le sujet. Les activités de l'opposition "ne sont pas suffisamment couvertes par la télévision publique", a insisté M. N'Gouan, en disant son organisation également "victime de l'ostracisme" de la RTI. La Convention "invite" donc le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) à "assurer une répartition équitable des temps d'antenne sur les médias d'Etat". Le PDCI a dénoncé récemment "la caporalisation" de la télévision publique. Le leader du RDR Alassane Ouattara a aussi réclamé "l'équité de traitement", demandant à l'ONU "des mises en garde ou des sanctions". Censée clore la crise née en 2002 d'un coup d'Etat manqué, l'élection présidentielle n'a pu se tenir dimanche, sixième report depuis la fin en 2005 du mandat de M. Gbagbo, candidat à sa succession.
Rédaction
2 décembre 2009
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