Deux ans jour pour jour avant le passage intégral à la télévision numérique terrestre (TNT), Nathalie Kosciusko-Morizet (Economie numérique) a rappelé hier à l'Assemblée que l'Etat prévoyait un accompagnement de 277 millions d'euros alors que l'opposition dénonce une "régression". "Tous les foyers situés en zone d'ombre de la réception hertzienne bénéficieront d'une aide pour accéder à la TNT, notamment par le satellite. C'est un effort financier conséquent, qui coûtera 56 millions d'euros supplémentaires et auquel nous demanderons aux chaînes de participer", a déclaré la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique lors de l'examen d'une proposition de loi contre la fracture numérique. Elle a rappelé que le gouvernement a mis en place un "programme national d'accompagnement" doté de 277 millions d'euros pour "accompagner et informer tous les foyers". Adoptée par le Sénat en juillet, la proposition de loi UMP prévoit que "le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) veille notamment à assurer une couverture minimale de la population de chaque département par voie hertzienne terrestre en mode numérique". Le député PS Patrick Bloche a dénoncé une "régression manifeste". Le député de Paris a rappelé que dans le département du Lot-et-Garonne, le taux de couverture risquait de passer de 91% actuellement en analogique à 73% avec la TNT. "Quel recul!", a ajouté le député du Lot-et-Garonne Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre) qui rappelle que "le CSA a été engagé dans des négociations très dures avec les chaînes de télévision".