Le parti socialiste s'est insurgé contre "l'attaque", selon lui, des autorités administratives indépendantes par l'UMP et notamment de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), y voyant "une volonté souterraine" de les faire "disparaître". "Plusieurs amendements au projet de loi de finances vont réduire les moyens d'actions de la plupart des autorités administratives indépendantes chargées de la protection des droits et des libertés", estime dans un communiqué Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale aux libertés et à la justice. Elle relève notamment le cas de la Halde - moins 650.000 euros de budget selon le PS-, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) - moins 1,414 millions d'euros - ou bien encore la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) - moins 308.000 euros -. "Les commissions de déontologie de la sécurité, de contrôle des interceptions de sécurité, et du secret de la défense nationale sont également touchées par ces réductions budgétaires", ajoute la responsable socialiste. "À l'heure ou les saisines ne cessent de croître, que des missions toujours plus nombreuses leur sont confiées (...) il s'agit ni plus ni moins de faire taire ces autorités indépendantes qui dérangent et critiquent le gouvernement, qu'il s'agisse des tests ADN, des conditions d'exercice des forces de police ou du processus inflationniste de mise en fiche de la population", estime le PS. Il "dénonce la volonté souterraine de disparition de ces autorités qui ont fait la preuve de leur légitimité, au détriment de la défense des libertés et de la lutte contre les discriminations". L'Assemblée nationale a décidé jeudi d'augmenter de 1% les crédits de la Halde par rapport à son budget actuel (11,9 millions) mais sans lui accorder le montant initial fixé pour 2010, qui était de 12,9 millions.
Rédaction
15 novembre 2009
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