La CFDT de France 24 s'inquiète d'un "malaise" au sein de la rédaction de la chaîne publique d'information, affirmant que les conditions de travail se sont "fortement dégradées depuis six mois", entraînant des "risques psychologiques graves chez les salariés". "Les conditions de travail se sont fortement dégradées dans les six derniers mois. Une dimension psychologique s'est ajoutée à une situation déjà très pénible", écrit dans un communiqué la CFDT, troisième syndicat de la chaîne française d'information internationale qui emploie environ 500 salariés. Elle dénonce "l'absence de réaction" de la direction, "alertée à maintes reprises", face à une "situation préoccupante pouvant impliquer des risques psychologies graves". La direction de France 24, contactée par l'AFP, n'avait pas réagi au milieu de l'après-midi du vendredi. En septembre, la CGT avait révélé qu'une trentaine de journalistes, dont une douzaine d'anglo-saxons, avaient quitté la chaîne ces derniers mois en faisant jouer leur clause de cession. La CFDT regrette cette "hémorragie de personnel" et affirme que sur ces journalistes, "29 n'ont pas évoqué le changement d'actionnaire" comme raison de départ de la chaîne, lancée il y a trois ans et passée sous le giron de la holding publique Audiovisuel extérieur de la France (AEF) avec Radio France Internationale et les parts françaises de TV5Monde. Le syndicat dénonce des conditions de travail "fortement dégradées (surpopulation des locaux, bruit permanent...)", un travail à "flux tendu" qui crée une situation de "stress négatif permanent". Il y a environ six mois, la direction a mis un place une réorganisation du travail, nécessitant une "présence à l'antenne et une production beaucoup plus importante", a expliqué à l'AFP un délégué CFDT. Selon le syndicat, cette réorganisation a été mise en place "à la va-vite", sans consulter le CHSCT (comité d'hygiène et de sécurité). Il regrette que la direction ait "rejeté la demande d'ouverture d'une enquête du CHSCT suite à un évanouissement survenu sur un plateau". Il dénonce enfin des "tentatives d'intimidation ou de mise à l'écart" de salariés, dont certains se "retrouvent en arrêt maladie".
Rédaction
9 novembre 2009
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