Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques) a reculé de 9,3% sur les neuf premiers mois de 2009 par rapport à la même période de 2008, à 347 millions d'euros, a annoncé mardi le Syndicat national de l'édition phonographique. Les neuf premiers mois de 2009 ont été marqués par un ralentissement de la chute du marché physique, en recul de 11,4%, contre -19,6% en 2008 sur la même période. En revanche, les ventes numériques stagnent, avec une hausse de 3,5% seulement, contre +52% sur les neuf premiers mois de 2008. Sur le marché physique, qui totalise 291,7 millions d'euros, c'est la production locale qui souffre le plus. La variété francophone chute de 21%, tandis que le répertoire classique baisse de 11% et que la variété internationale progresse de 5,6%. La variété francophone représente désormais 53% des ventes, contre 63% il y a deux ans. Cependant, "il faut rester prudent et attendre le dernier trimestre", beaucoup de sorties francophones ayant été reculées au quatrième trimestre cette année, a précisé le directeur général du Snep, David El Sayegh. Sur le marché numérique, qui représente un total de 55,3 millions d'euros, les revenus issus des téléchargements internet ont progressé de 47% (27 millions d'euros), tant grâce à la hausse des ventes d'albums que de titres à l'unité. En revanche, les ventes via la téléphonie mobile s'effondrent de 39%, à 14,4 millions d'euros. Mais ce chiffre ne prend pas en compte les ventes effectuées sur des iPhones (Apple), qui sont comptabilisées dans les téléchargements internet via iTunes. Les ventes sous formes d'abonnement ont chuté de 20% à 7 millions d'euros, tandis que les revenus du streaming ont été multipliés par trois, à 6,8 millions d'euros. "Aujourd'hui, la part de marché cumulée du streaming et des abonnements est très proche de celle de la téléphonie mobile, avec respectivement 25% et 26%", a souligné M. El Sayegh.
Rédaction
4 novembre 2009
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