Le Comité d'entreprise (CE) de Radio France internationale a adressé une lettre au Premier ministre, aux ministres de l'Economie, des Affaires Etrangères, du Travail et de la Culture pour réclamer un médiateur social, dénonçant l'"attitude irresponsable" de la direction. La direction de RFI avait annoncé en janvier un plan social de 206 suppressions d'emplois sur un millier et la fermeture de six bureaux en langues étrangères (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien), arguant d'une trop faible audience. Cette décision est à l'origine d'une grève parmi les salariés de la station qui a démarré le 12 mai et s'est interrompue le 10 juillet, avant de reprendre début septembre. Le 28 septembre, la justice, saisie par le comité d'entreprise (CE) de la radio, a suspendu ce plan et demandé à la direction de revoir sa copie. Celle-ci a fait savoir qu'elle procèderait "rapidement" aux modifications demandées. La lettre adressée mardi au gouvernement vise notamment à "contraindre la direction à respecter une décision de justice qui ne souffre d'aucune ambigüité et ne peut être sujette à aucune interprétation minimale", à "procéder d'urgence à la nomination d'une personnalité incontestée comme médiateur social", à "décider immédiatement le gel de tout plan social" et à "mettre en place une commission chargée de gérer toutes les demandes de départs volontaires". Dans la lettre, le CE de RFI explique que la direction est "aujourd'hui totalement discréditée aux yeux du personnel" notamment en raison de l'absence de "toute justification sur la situation de l'audience dont les nouveaux dirigeants affirment qu'elle est en baisse alors qu'elle a globalement augmenté en Afrique" et est restée "stable en Amérique latine". "L'Etat, unique actionnaire, doit assumer ses responsabilités en reprenant +la main+ à RFI pour se suppléer à des dirigeants" qui ont fait le "choix délibéré d'affaiblir pour longtemps" la position de RFI.
Rédaction
7 octobre 2009
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