Rédaction
5 octobre 2009 à 02h00
Quelque 80 journalistes et techniciens de la radio-télévision belge RTBF dénoncent le "malaise de plus en plus grand" au sein de la chaîne publique, dans une pétition lancée trois semaines après le suicide d'un jeune technicien. "A tous les étages, dans tous les métiers, dans chaque centre régional, le malaise est profond, le découragement menace", indique cette pétition signée par des cameramen, monteurs, mixeurs et autres journalistes, dont certains très connus du grand public, qu'a pu consulter l'AFP. Les signataires dénoncent notamment le "fossé" qui s'est creusé selon eux entre "ceux qui produisent" du contenu et "ceux qui dirigent l"institution". Ils soulignent également les difficultés rencontrées depuis le passage fin août de la production télévisée au "tout numérique", un système baptisé "Numprod" qui s'est accompagné de ratés techniques. "Personne ne dit que le suicide de ce jeune technicien impliqué dans le projet Numprod est lié aux conditions de travail mais c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", analyse un journaliste de la RTBF travaillant en province.
Autre cause de stress, selon un journaliste en poste à Bruxelles: la mise en commun des différentes rédactions TV et radio, jusque-là indépendantes, en une "newsroom" unique dirigée par une hiérarchie centralisée et très soucieuse de d'économies. "C'est normal d'être ébranlé mais je trouve immonde d'exploiter un suicide pour se plaindre de ses conditions de travail", a réagi le porte-parole de la RTBF, Bruno Deblander, en se demandant si les auteurs de la pétition n'étaient pas victimes d'un "syndrome France Telecom". Ces derniers temps, les suicides en série-- vingt-quatre salariés en 19 mois-- ont mis sur la sellette les méthodes de management du groupe français et le profond malaise au sein de l'entreprise. "Qu'il y ait des soucis d'organisation lors d'un changement de fonctionnement, c'est classique", a ajouté le porte-parole, selon qui les journalistes de la RTBF ont été "globalement épargnés" alors que la plupart des médias sont en crise. Des signataires de la pétition devaient être reçus lundi par l'administrateur général de la RTBF, Jean-Claude Philippot.
Autre cause de stress, selon un journaliste en poste à Bruxelles: la mise en commun des différentes rédactions TV et radio, jusque-là indépendantes, en une "newsroom" unique dirigée par une hiérarchie centralisée et très soucieuse de d'économies. "C'est normal d'être ébranlé mais je trouve immonde d'exploiter un suicide pour se plaindre de ses conditions de travail", a réagi le porte-parole de la RTBF, Bruno Deblander, en se demandant si les auteurs de la pétition n'étaient pas victimes d'un "syndrome France Telecom". Ces derniers temps, les suicides en série-- vingt-quatre salariés en 19 mois-- ont mis sur la sellette les méthodes de management du groupe français et le profond malaise au sein de l'entreprise. "Qu'il y ait des soucis d'organisation lors d'un changement de fonctionnement, c'est classique", a ajouté le porte-parole, selon qui les journalistes de la RTBF ont été "globalement épargnés" alors que la plupart des médias sont en crise. Des signataires de la pétition devaient être reçus lundi par l'administrateur général de la RTBF, Jean-Claude Philippot.
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