Rédaction
18 septembre 2009 à 01h00
Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Michel Boyon, a estimé jeudi qu'il ne serait "pas déraisonnable" de demander au secteur des télécoms une "contribution" pour assurer la diffusion de la télévision numérique terrestre (TNT) sur 100% du territoire. La France doit basculer dans la télévision "tout numérique", région par région, à partir de février 2010 et jusqu'à novembre 2011. Mais 5% de la population ne pourra recevoir la TNT par voie hertzienne, pour des raisons géographiques. "Si nous pouvons aller au-delà dans l'équipement en émetteurs numériques sans que cela entraîne des contraintes ou des charges supplémentaires pour la filière audiovisuelle, ce serait intéressant", a estimé M. Boyon lors de la présentation d'une campagne nationale d'information sur le passage au numérique. "Puisque la TNT, c'est avant tout une affaire d'investissement privé, il ne serait pas déraisonnable que le secteur des télécommunications, qui va bénéficier des fréquences libérées par l'arrêt de la diffusion analogique de la télévision, contribue, pour des montants qui sont minimes par rapport aux chiffres d'affaires, à l'achèvement de la mise en place de la TNT", a-t-il ajouté. Le gouvernement prévoit une rallonge de 40 millions d'euros pour aider la tranche la moins aisée des 5% de la population qui, du fait de sa situation géographique (zones de montagnes, cuvettes...), ne pourra recevoir la TNT par voie hertzienne et devra s'acheter une parabole (250 euros) pour la recevoir par satellite. M. Boyon a également souligné que si le satellite était le "principal procédé alternatif" pour recevoir la TNT, le câble et l'ADSL étaient aussi des moyens.
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