Musique
 

Rédaction
10 septembre 2009

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques), a chuté de 17,8% au premier semestre 2009 par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Cette baisse est la énième subie par l'industrie de la musique enregistrée, en pleine crise avec un marché divisé par 2,5 (-52%) par rapport à 2002, ce que les producteurs attribuent essentiellement "à la concurrence illicite" constituée par le piratage sur internet. "La France est le pays (parmi les gros vendeurs de disque, NDLR) qui a le marché le plus dégradé", a souligné lors d'une conférence de presse le président du Snep, Christophe Lameignère, citant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Japon. En France, au sein du marché de gros (ventes des maisons de disques aux magasins), les ventes physiques (sur supports traditionnels, CD et DVD) ont chuté de 21% au premier semestre 2009. Elles représentent encore 83% du marché total. Les ventes numériques (internet et téléphonie mobile) affichent une hausse de 3%, un chiffre sensiblement inférieur à celui des années précédentes. "Les atermoiements de la loi Hadopi ont donné peut-être un regain de vivacité à nos amis les pirates", a analysé M. Lameignère. Le Snep regarde avec envie les Etats-Unis, où les revenus du numérique représentent 36% du marché, contre 17% en France. Au sein du marché numérique, si la téléphonie (sonneries et titres téléchargés) s'effondre (-51,4%), le Snep trouve matière à satisfaction dans la progression (+39%) du téléchargement sur internet. "La manière de consommer est en train de se stabiliser", selon M. Lameignère. La production francophone souffre particulièrement de la crise. "On n'a jamais signé aussi peu de contrats" d'artistes, a relevé le nouveau directeur général du Snep, David El Sayegh. Le solde des signatures est d'ailleurs dans le rouge au premier semestre 2009, 37 contrats ayant été signés alors que 47 étaient rendus.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.