Le ramadan est généralement une période faste pour la télévision publique iranienne qui diffuse des séries et des émissions préparées pour l'occasion. Les audiences sont habituellement les plus élevées de l'année, mais ce n'est pas le cas en 2009, constate le Financial Times. "La télévision officielle, qui a joué un rôle clé dans la propagande qui a suivi les élections contestées du 12 juin, est punie par son public", affirme le quotidien de Londres. Les chaines de télévision publique auraient perdu au moins 40 % de leur audience, selon l'aveu même d'Ezatollah Karimi, qui dirige la radio et la télévision publique. De nombreux blogueurs ont appelé au boycott de ces chaînes et des produits dont elles diffusent la publicité. Selon le Financial Times, le célèbre chanteur Mohammad-Raza Shajarian a demandé qu'elles ne diffusent plus ses chansons. La télévision publique avait largement relayé la version officielle des événements qui ont suivi la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, accusant les manifestants d'être des "fauteurs de troubles". Elle a aussi largement couvert les procès de réformateurs, en les qualifiant d'espions de l'Occident, et elle a ignoré toutes les accusations de mauvais traitements et de viols dans les prisons dénoncés par le religieux réformateur Mehdi Karoubi.
Rédaction
4 septembre 2009
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