La 21e édition du festival de photojournalisme Visa pour l'image s'est ouvert samedi à Perpignan et s'attache à travers 28 expositions à montrer "le monde tel qu'il est". "Montrer le monde tel qu'il est, cela veut dire le montrer dans son atrocité, sa cruauté, sa folie, sa bestialité et arrêter de se baser uniquement sur le futile. Il y en a marre du futile", a déclaré à l'AFP le directeur et fondateur du festival, Jean-François Leroy. Les expositions (reportages ou rétrospectives d'un photographe) sont présentées gratuitement au public dans huit lieux historiques, églises ou couvents, de Perpignan, jusqu'au 13 septembre. En 2008, "Visa" avait accueilli 240.000 visiteurs et 3.200 professionnels. Avec 25 agences de presse présentes cette année, contre 55 il y a deux ans, Visa pour l'image est également le témoin de la crise dans la presse. "Il y a vingt ans, la presse était dirigée par des journalistes. Elle l'est aujourd'hui par des banquiers. Ils parlent en termes de rentabilité et l'information ils s'en foutent", a dit M. Leroy. "Les sujets montrés à Visa sont trop peu publiés", a-t-il affirmé. "Gagner sa vie aujourd'hui en étant photojournaliste est quasiment impossible", dit-il. Le festival "a comme mission de montrer des travaux que l'on ne voit plus ailleurs". Parmi les travaux exposés, un reportage de Miquel Dewever-Plana au Guatemala, celui sur le trafic de drogue au Mexique de Jérôme Sessini, un autre sur l'Afghanistan par Zalmaï, la Géorgie vue par Wojciech Grzedzinski ou le "Madagascar ensanglantée" de Walter Astrada, photographe de l'Agence France-Presse. Ils concourent pour les prix du Visa d'Or catégorie magazine ou catégorie news.
Rédaction
29 août 2009
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