France Télécom, qui a écopé mardi d'une amende de 27,6 millions d'euros par l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante dans les départements d'outre-mer (DOM), a jugé ce montant "disproportionné" notamment par rapport à la taille du marché concerné. L'opérateur est "très surpris, car France Télécom était entré avec l'Autorité dans une procédure de non-contestation des griefs", qui aurait pu aboutir à une sanction moins élevée, a déclaré à l'AFP un porte-parole, ajoutant que le groupe n'avait pas encore décidé s'il ferait appel. "Le montant de la condamnation est tout à fait démesuré" et "la décision ne tient pas compte des efforts d'investissements considérables réalisés par le groupe dans les DOM", a-t-il estimé. Sur un an, France Télécom a par exemple investi 24,1 millions dans l'internet haut débit à la Réunion. Selon l'opérateur, l'amende correspond à près de 8% de son chiffre d'affaires en téléphonie fixe et internet dans les DOM (370 millions en 2007). "Le groupe a reconnu les faits et pris des engagements", a-t-il assuré, soulignant que les pratiques sanctionnées par le gendarme de la concurrence, entre 2001 et 2006, sont "toutes anciennes et de courte durée". France Télécom a mené depuis une "réorganisation interne avec des mesures qui visent à prévenir d'éventuelles pratiques litigieuses", les directeurs d'unités opérationnelles dans les DOM ayant désormais parmi leurs objectifs des critères de respect des règles de la concurrence. L'amende est "disproportionnée par rapport à l'impact réel aussi bien sur les concurrents que sur le client final", a-t-il enfin jugé, notant que "les concurrents se sont très bien développés" et que les clients des DOM ont connu "une baisse des tarifs significative, importante et rapide" dans les télécoms.
Rédaction
29 juillet 2009
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