Film
 

Rédaction
23 juillet 2009

La Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs demande aux exploitants de cinéma une vraie "transparence" sur leurs recettes afin de déterminer si les "mesures de rééquilibrage" qu'elles réclament sont justifiées, dans une lettre ouverte au ministre de la Culture. Début juillet, la Fédération nationale des cinémas français a avalisé, tout comme 27 autres organisations professionnelles, une réforme de la "chronologie des médias" qui réduit à 4 mois (contre 6 auparavant) après la sortie en salles, le délai pour l'exploitation des films en VoD et DVD. Mais elle a ensuite déclaré attendre des contreparties de cette signature, affirmant avoir obtenu de Frédéric Mitterrand l'assurance que "des mesures de rééquilibrage économique en faveur de l'exploitation" seront étudiées. Affirmant sa "profonde solidarité" avec des salles pour lesquelles il convient de "construire un avenir serein", l'ARP invite celles-ci à "rendre public un ensemble de données". "Il nous semble que la meilleure voie possible serait d'analyser tous ensemble l'état réel de cette économie, de détailler précisément le chiffre d'affaire de l'exploitation française et à l'issue, d'en tirer les conséquences que nous jugerons nécessaires pour la bonne santé du cinéma français", écrit l'ARP. Ce "travail de transparence" devrait porter sur les recettes générées par la projection des bandes-annonces et l'affichage, autrefois gratuits et désormais payants, mais aussi celles issues de la confiserie ou des cartes illimitées. Ces dernières "ne répondent toujours pas aux demandes de transparence de l'ensemble de la profession", rappelle l'ARP. Il convient aussi, affirme-t-elle, de "regarder de plus près la répartition effectuée par la FNCF des aides à l'exploitation, versées notamment par Canal+, afin d'en établir les retombées économiques réelles et l'effet bénéfique qu'elles doivent engendrer notamment pour les petites salles".

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