Le premier défi du nouveau président du directoire de RTL, Christopher Baldelli, sera de "diminuer les coûts" sans "renoncer à la qualité", estime Gerhard Zeiler, le Pdg de la maison-mère RTL Group, dans un entretien au Figaro. La "connaissance" et la "compréhension de monde de la création" permettront à M. Baldelli de "relever les défis auxquels la radio est confrontée", au premier rang desquels celui de "diminuer les coûts sans pour autant renoncer à la qualité et à l'innovation", estime M. Zeiler. M. Zeiler se dit "très choqué et très déçu" par les conditions du départ de l'ancien président du directoire de RTL Axel Duroux, qui a rejoint TF1. "M'annoncer sa décision six heures à peine avant la publication de son communiqué de presse était quelque peu cavalier", déplore le Pdg. La décision d'éventuelles poursuites à son encontre relève du conseil de surveillance de M6 et RTL, qui se réunira la semaine prochaine, précise-t-il. Evoquant la crise, le Pdg souligne qu'il n'existe pas un seul pays en Europe dont la baisse des revenus publicitaires serait à moins de 10%, précisant que dans les pays qui résistent le mieux, comme la France ou l'Allemagne, elle se situe à "entre 15 et 20%". "Au second trimestre, la chute continuera dans les mêmes proportions que durant les trois premiers mois de l'année et, dans certains cas, la tendance s'est même aggravée. Beaucoup d'entre nous pensent que la fin de l'année ne sera pas meilleure et certains estiment même que ce sera pire", déclare-t-il. En Grande-Bretagne, le gouvernement a renoncé à un rapprochement proposé par RTL Group entre sa chaîne ITV et Channel 4, mais "d'ici 9 à 12 mois, des mouvements de consolidation sont inéluctables", juge-t-il. M. Zeiler écarte en revanche toute fusion de ses activités TV et radio en France, estimant que le groupe n'a "aucune raison d'opérer un tel rapprochement".