L'intersyndicale de Radio France Internationale (RFI), en grève depuis près de deux mois contre un plan social, va proposer vendredi au personnel de suspendre le mouvement pendant l'été, pour ne "pas pénaliser les CDD". Les syndicats SNJ, FO, SNRT-CGT et SNJ-CGT vont proposer une "trêve estivale" lors d'une assemblée générale, qui depuis le 12 mai reconduit chaque jour le mouvement, a indiqué à l'AFP Maria Afonso, secrétaire (FO) du comité d'entreprise. "Il ne s'agit pas d'un essoufflement du mouvement mais d'une suspension liée à l'arrivée massive de CDD durant l'été. Nous ne voulons pas les mettre en porte-à-faux", a-t-elle expliqué, précisant qu'un préavis de grève était déjà prévu pour le mois de septembre. Les syndicats de la station publique, ainsi que la direction, doivent être reçus vendredi au ministère de la Culture, selon Mme Afonso. Une soirée de "soutien" à la grève est par ailleurs prévue ce jeudi soir à la mairie (PS) du XIe arrondissement de Paris. L'antenne de RFI est perturbée depuis le 12 mai par une grève "illimitée" contre un plan social prévoyant 206 suppressions d'emplois sur environ un millier et la fermeture de six rédactions en langues étrangères basées à Paris. Il s'agit du conflit le plus long dans l'audiovisuel public depuis 1968. Les grévistes, qui ne veulent aucun départ contraint, réclament la suspension du plan social et la nomination d'un médiateur. Ils ont intenté plusieurs actions en justice contre ce plan mais ont été déboutés. Le 16 juillet, le juge des référés du TGI de Paris doit examiner un nouveau recours du CE destiné à obtenir la nullité du plan, estimant que son contenu est "insuffisant".