Aucune des dix chaînes privées grecques de télévision diffusant actuellement sur la base d'une autorisation provisoire ne remplit les conditions légales pour décrocher une licence d'émission, a estimé hier le Conseil national de la radiotélévision (ESR). Cet avis de l'ESR, dont le rôle est consultatif, a été rendu lors d'une réunion concluant une procédure lancée en 1998 pour remettre de l'ordre dans le paysage audiovisuel, et concernant l'attribution de six licences. Il revient toutefois au ministère de la Presse de décider en dernière instance de l'attribution ou non des permis. Selon des déclarations à la télévision publique Net d'un membre de l'ESR, Nikos Kaïmakis, le Conseil a émis cet avis parce que, notamment, les actionnaires des chaînes candidates à une licence n'ont pas fourni les précisions requises par la loi sur l'origine des revenus qu'ils ont investis dans ces sociétés et parce que ces chaînes ne présentent pas de garanties suffisantes d'autonomie financière. L'avis négatif de l'ERS intervient un mois après que le gouvernement grec eut relancé le chantier de l'assainissement du fonctionnement des médias et de leurs rapports avec le pouvoir politique, en présentant un projet de loi limitant le bénéfice de contrats publics aux propriétaires des médias. Traditionnellement partisans, et coutumiers des écarts déontologiques, les médias privés du pays, notamment télévisés, sont dominés par une demi-douzaine de patrons de presse, par ailleurs actifs dans de nombreux secteurs de l'économie.
Rédaction
28 mars 2002
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