Le premier tir de la fusée russe Soyouz depuis la Guyane est prévu "pour la première semaine de 2010", a indiqué le le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall, à l'issue d'un tir réussi d'Ariane 5 depuis le Centre spatial guyanais (GSG) de Kourou. "La date va s'affiner dans les semaines qui viennent en fonction de l'arrivée du portique" mobile, tour d'accès fermée qui protègera la fusée des intempéries, a-t-il précisé devant la presse. Destiné à compléter la palette de services proposées par Arianespace au CSG de Kourou, Soyouz s'insérera entre le lanceur lourd Ariane 5 ECA, capable de placer en orbite de transfert géostationnaire des charges utiles jusqu'à 9,5 tonnes, et le futur Vega, qui doit mettre en orbite basse équatoriale des satellites de 1,5 tonne au plus. Interrogé par la presse, M. Le Gall a réagi aux difficultés rencontrées par son concurrent américain Sea Launch qui s'est mis, voici une dizaine de jours, sous la protection de la loi américaine sur les faillites. "Ce qui se passe à Sea Launch par rapport à ce qui se passe à Arianespace montre que notre stratégie était la bonne, de miser sur la qualité, en estimant qu'un lancement a un prix. Nous en faisons la démonstration avec des lancements qui s'enchaînent", a-t-il affirmé, alors qu'Ariane 5 a enregistré mercredi son 31ème succès d'affilée. M. Le Gall s'est félicité du "carnet de commande impressionnant" d'Arianespace "avec notamment 35 satellites à lancer, plus pratiquement une dizaine de lancements Soyouz", précisant inclure dans ces 35 satellites un contrat qui va être signé "à Londres pendant ce mois de juillet avec l'opérateur". A une question sur l'émergence potentielle de la concurrence chinoise, le PDG d'Arianespace a répondu : "Les autres parlent, nous nous lançons". Le prochain lancement d'Ariane 5 ECA est prévu "mi-août pour une nouvelle mission qui, selon M. Le Gall, mettra à l'honneur des clients de la zone Asie-Pacifique", avec le satellite JCSAT-12 pour le Japon et Optus D3 pour l'Australie.