Le groupe Bolloré a adressé au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) une lettre pour protester contre un reportage diffusé le 13 mai, dans le cadre du magazine d'Elise Lucet "Pièces à conviction", qui donne, selon lui, une vision "inexacte et partisane" de l'activité du groupe en Afrique. Selon cette lettre, dont l'AFP s'est procurée une copie et qui confirme une information du site spécialisé de Jean-Marc Morandini, "en dépit de nos mises en garde, les journalistes de +Pièces à conviction+ ont réalisé un reportage qui donne une vision inexacte et partisane" d'une affaire opposant au Togo le groupe Bolloré à la société Progosa dirigée par Jacques Dupuydauby. Selon le groupe Bolloré, les journalistes de "Pièces à conviction" ont accordé trop d'importance au témoignage d'un certain Augustin Assiobo, qui était en réalité payé, selon lui, pour mener une campagne de presse contre Bolloré. Selon la lettre adressée au CSA, Elise Lucet et ses équipes "ont, pour le moins, manqué à leurs obligations en matière de déontologie et se sont, en toute connaissance de cause, prêtées à une manipulation de l'information et à une opération de désinformation". Dans une seconde lettre dont l'AFP a également eu copie, le groupe Bolloré écrit à Elise Lucet pour se plaindre de l'émission et lui indiquer qu'il saisit le CSA. Interrogés par l'AFP, le CSA et les responsables de "Pièces à conviction" n'ont pas souhaité réagir avant d'avoir reçu ces deux lettres, qui sont datées du 30 juin.
Rédaction
2 juillet 2009
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