Un juge parisien a débouté c e matin pour vice de forme le comité d'entreprise (CE) de Radio France Internationale (RFI), qui estimait que les informations complémentaires transmises par la direction sur le plan social étaient encore insuffisantes. Le 11 mai, la cour d'appel de Paris avait donné raison au CE et fait "injonction à RFI de procéder sans délai à l'information et consultation du comité d'entreprise sur la mise en place" de la holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF), dont RFI est une filiale, et "sur la négociation" de son contrat d'objectifs et de moyens (COM). Dans l'attente de la transmission de ces informations au CE, la cour avait ordonné la suspension du plan social (206 suppressions de postes dont 106 journalistes). Les salariés de RFI avaient alors entrepris, à l'appel des syndicats SNJ, FO, SNRT-CGT et SNJ-CGT, un mouvement de grève pour obtenir le retrait du plan de départs et empêcher la fermeture de six bureaux de langue sur 19. La grève, reconduite par période de 24 heures en assemblée générale, est suivie chaque jour par une minorité de salariés qui se relaient. La direction de son côté avait fourni aux salariés une nouvelle série de documents. Mais s'estimant toujours insuffisamment informé, le CE avait saisi le juge de l'exécution (JEX) du TGI de Paris. Dans une décision rendue mercredi, le JEX a relevé que le CE avait omis de signifier l'arrêt à la partie adverse. Or une telle démarche était nécessaire avant de la saisir. En conséquence, le magistrat a jugé irrecevable la demande du CE. Les syndicats grévistes rejettent les difficultés financières invoquées par la direction pour justifier son plan: selon eux, il est lié surtout à la création de l'AEF - qui chapeaute France 24, RFI et TV5Monde en partenariat.
Rédaction
17 juin 2009 à 01h00
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