Quatre mois et demi après l'arrêt de la diffusion de la publicité après 20H00 sur la télévision publique, le chiffre d'affaires publicitaire global toutes télévisions s'inscrit à -5%, à 2.432 millions d'euros, selon l'agence de mesure de la publicité Yacast. Selon une étude portant sur 20 semaines (5 janvier-24 mai) et six chaînes hertziennes, les niveaux des recettes publicitaires enregistrées par les télévisions hertziennes privées restent "inscrits dans le rouge" par rapport à la même période de 2008. Même si les recettes de Canal+ ont augmenté de 30%, celles de TF1 sont en baisse de 14% et celles de M6 de 6%. Selon Yacast, l'érosion est "limitée" grâce à "la très bonne tenue" des chaînes de complément (TNT, câble, satellite), soit 82 chaînes observées, dont les recettes publicitaires ont augmenté de 30%, et à la "forte progression" du chiffre d'affaires des dix chaînes de la TNT (+66%). Yacast souligne cependant une "relative amélioration" pour TF1, dont le chiffre d'affaires publicitaire (1.006 millions d'euros) est passé de -19% en janvier à -7% en avril. TF1 reste "handicapée" par un recul notable des recettes enregistrées par les écrans diffusées avant 20H00, mais la variation des investissements constatée après 20H00, au moment des meilleures audiences, traduit "un léger mieux". Sur M6, le chiffre d'affaires enregistré après 20H00 "affiche toujours un net recul" (-9%). Il est en baisse de -3% avant 20H00. Le chiffre d'affaires global est en recul de 6%, soit 486 millions d'euros. Enfin Canal+ "reste le cas à part". La variation du chiffre d'affaires enregistrée par les écrans diffusés après 20H00 est à +35%, celle concernant les écrans avant 20H00 est à +21% et permet à Canal+ d'afficher un bilan global journée en chiffre d'affaires à +30% et 67,5 millions d'euros. Sur les chaînes du service public (France 2, France 3, France 5), l'absence de messages diffusés après 20H00 semble "contribuer au remplissage" des écrans diffusés avant 20H00 sur France 2. Sur les seules chaînes de la TNT, "la progression des investissements reste soutenue".