Les grévistes de Radio France Internationale (RFI), qui protestent contre un plan de départ de la direction concernant 206 personnes, ont voté la poursuite de la grève, tout en recherchant un soutien auprès du Parlement. "L'Assemblée générale de ce mercredi a voté la poursuite de la grève à l'unanimité moins deux voix. RFI s'engage donc dans sa neuvième journée de grève, sans que la direction ne daigne exprimer quelque intérêt que ce soit, ni ouvrir de négociations dignes de ce nom", écrivent dans un communiqué les syndicats grévistes (FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT). Les grévistes, représentés par leurs délégués syndicaux, ont d'autre part rencontré mercredi à l'Assemblée nationale les députés François Rochebloine (Nouveau Centre), Didier Mathus (PS), Noël Mamère (Verts) et Maxime Gremetz (PCF), auxquels ils ont demandé un soutien. Interrogé par l'AFP, le député Didier Mathus a souligné que le groupe socialiste apportait son soutien aux grévistes et s'opposait au plan social mis en oeuvre par la direction. D'autre part, trois sénateurs socialistes, Monique Cerisier-Ben Guiga, Claudine Lepage et Richard Yung ont adressé une lettre ouverte à Alain de Pouzilhac, PDG de RFI, et Christine Ockrent, directrice générale déléguée, pour exprimer leur soutien aux grévistes. "Il nous semble dommageable de sacrifier au nom d'une politique de modernisation les programmes de qualité en français et en langue étrangère que proposent les salariés et journalistes de RFI depuis de nombreuses années", écrivent notamment les trois sénateurs. La grève entamée le 12 mai perturbe partiellement les programmes de cette radio diffusée en priorité à l'étranger. Les grévistes demandent l'ouverture de négociations. Dans son communiqué, l'intersyndicale précise ironiquement que Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent n'ont pas de séquestration à redouter s'ils se présentent à la table des négociations.
Rédaction
21 mai 2009 à 01h00
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