La crise, qui pousse les clients professionnels à économiser sur leurs télécommunications, et les baisses de tarifs imposées par les régulateurs ont encore mis sous pression au premier trimestre l'opérateur historique en Belgique, Belgacom. Selon des résultats publiés vendredi, le bénéfice net a baissé de 10,2% sur un an à 212 millions d'euros, et l'excédent brut d'exploitation Ebitda, étalon pour les prévisions internes, de 5,1% à 492 millions. Le chiffre d'affaires a augmenté de 1,5% à 1,492 milliard d'euros. Mais la croissance tombe à 0,3% en excluant le rachat du fournisseur d'accès à internet Scarlet et de l'opérateur de téléphonie mobile luxembourgeois Tango. "La crise économique engendre un ralentissement sérieux de la croissance du roaming de données mobiles", relève Belgacom. Les clients professionnels en particulier utilisent moins leur téléphone portable en roaming à l'étranger. En revanche, pour la clientèle résidentielle des particuliers, "les revers de la conjoncture n'ont pas eu jusqu'à présent d'impact significatif", assure le groupe. Par ailleurs, les baisses de tarifs imposées par le régulateur belge et la Commission européenne dans la téléphonie mobile ont amputé le chiffre d'affaires de 21 millions d'euros au premier trimestre. Belgacom continue malgré tout d'augmenter le nombre de ses clients. En téléphonie mobile, ils étaient 4,956 millions fin mars, soit 40.000 de plus que fin décembre. Pour la télévision, Belgacom TV a engrangé 49.000 nouveaux abonnés au premier trimestre pour atteindre 555.000 fin mars. Et dans l'internet haut débit, 1,487 millions de clients utilisaient fin mars les services de Belgacom, dont 22.000 gagnés au premier trimestre. Pour l'ensemble de l'année, Belgacom a confirmé sa prévision d'un recul du chiffre d'affaires "de l'ordre de 1%" et une marge Ebitda entre 32% et 33%. Elle était de 33% au premier trimestre.