Le discours sur l'Europe prononcé le 5 mai à Nîmes par Nicolas Sarkozy participait du "débat politique national" et les réactions immédiates de l'opposition à la radio et à la télévision n'ont donc pas à être ôtées de son temps de parole, a dit le président du CSA Michel Boyon. "Lorsque les propos du président - comme c'est le cas à Nîmes - participent au débat politique national, les réactions des opposants ne sont pas décomptées", a déclaré le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel lors d'un déjeuner avec l'Association des journalistes médias (AJM). M. Boyon a ainsi analysé la première application des nouvelles dispositions, provisoires, qui répartissent le temps de parole entre le chef de l'Etat et les forces politiques à la radio et à la télévision. Selon Michel Boyon, les rédactions sont satisfaites du système de "neutralisation" qu'elles jugent "très simple". "Nous essayons de préserver au maximum la responsabilité éditoriale des rédactions", a souligné Michel Boyon. "Ce n'est que s'il n'y a pas la possibilité de répondre au président ou que si le choix des opposants fait par la rédactions est discutable que le CSA intervient", a-t-il précisé. Il a cité comme exemple de discours présidentiels non liés au "débat politique national" ceux qui sont prononcés dans un contexte international, "lorsque le président expose les positions de la France sur un sujet majeur", ou les cérémonies, comme celles qui se sont tenues "en l'honneur des soldats tués en Afghanistan". "Nous voulons la souplesse maximum", a dit Michel Boyon. Selon lui, la solution définitive qui sera adoptée pour la répartition du temps de parole après les élections européennes sera "peut-être" celle de la "neutralisation". "Une autre solution" n'est pas exclue, selon lui.
Rédaction
9 mai 2009
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