Bouygues Telecom a démenti jeudi "s'être imposé un moratoire sur le déploiement de ses antennes-relais", à la suite d'une information de presse affirmant que l'opérateur avait pris cette décision en raison d'un environnement juridique incertain. "Bouygues Telecom dément s'être imposé un moratoire sur le déploiement de ses antennes-relais, mais souhaite, au contraire, apporter à ses clients le meilleur de la technologie afin de répondre à l'évolution des usages qui réclament de plus en plus de débit", déclare-t-il dans un communiqué. Le quotidien La Tribune affirme dans son édition de jeudi que l'opérateur a "décidé de s'imposer de lui-même un moratoire, au vu de l'incertitude juridique", attendant "une clarification de la part des pouvoirs publics". En mars, le PDG de Bouygues Martin Bouygues avait appelé le gouvernement à se prononcer: "Le gouvernement doit faire un choix: est-ce qu'il souhaite qu'on continue à utiliser la téléphonie mobile ou pas?", avait-il déclaré lors de la présentation des résultats annuels du groupe. Bouygues Telecom a été condamné le 4 février en appel à Versailles à démonter une antenne dans le Rhône, en raison de l'incertitude d'un éventuel impact sanitaire sur les riverains, une décision contre laquelle il s'est pourvu en cassation. Le 16 février, c'est SFR qui a été condamné à Carpentras (Vaucluse) à démonter une antenne en raison de sa nuisance esthétique et de son impact sanitaire. Lui aussi a fait appel. L'association Robin des toits, qui milite contre l'implantation d'antennes, a déposé en tout vingt recours sur tout le territoire, dont un seul a été jugé, celui qui a abouti à la condamnation de Bouygues Telecom. Contacté par l'AFP, son porte-parole Etienne Cendrier promet aux opérateurs une guérilla judiciaire si le "Grenelle des ondes" qui s'est ouvert le 23 avril sous l'égide du ministre de la Santé Roselyne Bachelot ne donne pas de résultat. Bouygues Telecom affirme par ailleurs dans son communiqué avoir couvert 75% de la population en 3G+, "devanç(ant) de 18 mois son obligation de licence fixée à décembre 2010". L'opérateur doit cependant continuer à monter des antennes, comme les autres opérateurs, pour se conformer à la demande du gouvernement de couvrir les "zones blanches" (non-couvertes par la téléphonie mobile) et les principaux axes routiers, a souligné une porte-parole.
Rédaction
7 mai 2009
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