Si l'homme n'avait entrepris des actions en étant 100% sûre qu'il n'y avait pas de danger on vivrait toujours dans des cavernes. 80% des accidents mortels ont lieu au domicile.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot estime que le téléphone portable est "une question plus préoccupante que les antennes relais", alors même que la table ronde sur la téléphonie mobile doit être lancée à Paris. "Même si les antennes-relais cristallisent aujourd'hui l'attention, le téléphone mobile, par sa très grande proximité avec l'utilisateur, expose davantage au rayonnement électromagnétique", affirme la ministre dans une interview au Figaro jeudi. Elle dit soutenir "l'interdiction de la promotion (des téléphones) à destination des enfants de moins de 12 ans", et rappelle les recommandations de son ministère sur la protection des enfants et l'utilisation par les adultes du kit mains libres. "Les risques du téléphone portable sont une question plus préoccupante que les antennes relais, alors qu'il y a moins de mobilisation des associations sur ce sujet", a-t-elle ajouté. Sur les antennes relais, elle estime que "tous les éléments sanitaires à notre connaissance ne conduisent pas à s'inquiéter". Il faut selon elle "sans doute une meilleure concertation sur leur lieu d'installation, une réflexion plus poussée sur leur positionnement dans le paysage" et "développer les consultations avec les municipalités". Quant à l'hyperélectrosensibilité dont estiment souffrir certains voisins des antennes, elle note qu'il faut "porter une attention à ceux qui en souffrent", tout en affirmant que "les études de l'OMS ne permettent pas, à ce stade, d'établir un lien entre ces symptômes et l'exposition aux rayonnements électromagnétiques". La justice, qui récemment a demandé le déplacement d'antennes, "semble être dans un certain flou en la matière", a estimé la ministre, pour qui "il faut que les débats judiciaires soient étayés par des données scientifiques solides". Par ailleurs le psychiatre David Servan-Schreiber, cosignataire d'un appel lancé en juin sur les dangers potentiels des portables, estime dans une interview à paraître dans le Parisien jeudi qu'"on n'a pas pas de preuve définitive, mais suffisamment de données et de raisons d'être inquiets, pour prendre des précautions". Il demande lui aussi l'utilisation du kit mains libres et le refus du portable pour les moins de 12 ans.
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Si l'homme n'avait entrepris des actions en étant 100% sûre qu'il n'y avait pas de danger on vivrait toujours dans des cavernes. 80% des accidents mortels ont lieu au domicile.