Les opérateurs de téléphonie mobile attendent avec impatience l'intervention de l'Etat dans le conflit qui les oppose aux associations à propos de l'implantation des antennes relais, à la veille de la table ronde qui doit réunir les parties le 23 avril. "C'est à l'Etat d'intervenir", a souligné Jean-Marie Danjou, délégué général de l'Afom (Association française des opérateurs mobiles), pour qui "le dossier des antennes-relais est arrivé à un tournant" et "il faut des médiateurs". De leur propre aveu, les contacts sont rares entre l'Afom et les associations. En outre, peu d'éléments ont filtré à ce jour sur la rencontre du 23 avril, qui, sous l'égide du ministère de la santé, réunira opérateurs, Etat (trois ministre et secrétaires d'Etat) et associations. Mais "pas d'association familiale, pas d'association de consommateurs, pas de syndicats", notait lundi Stephen Kerchkove (Agir pour l'environnement), lors d'une rencontre à l'Assemblée sur les antennes relais. De fait, comme il est apparu une nouvelle fois lors de cette audition publique, à l'initiative de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, le fossé est total entre ceux qui pensent, avec les opérateurs, que les antennes sont sans danger, et les autres, pour qui il faut appliquer le principe de précaution. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, a ainsi pu parler de "défiance quasi systématique et peu raisonnée à l'égard de la science et du progrès", soulignant qu'"aucun risque n'a été scientifiquement établi". "La confiance des populations s'est volatilisée", rétorquait le Dr Pierre Souvet, président de l'Association santé environnement de Provence, citant en outre des effets sanitaires des antennes tels que la réduction de la production de mélatonine (notamment impliquée dans le sommeil) chez le bétail ou le stress cellulaire.
Rédaction
8 avril 2009
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