Canal+ a été mis en examen en juillet 2008, notamment pour "complicité d'atteinte à la vie privée", dans l'enquête, close récemment, sur d'éventuelles surveillances de salariés de la chaîne, dont Bruno Gaccio, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde. La juge d'instruction Nathalie Turquey a clôturé "ces derniers jours" l'instruction ouverte en juillet 2005 à Paris, selon cette source. Aucun responsable de Canal + n'était joignable samedi pour commenter ces informations. L'enquête avait été ouverte après qu'un ancien employé des services sécurité de la chaîne et ex-agent de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure), Pierre Martinet, eut affirmé dans un livre avoir personnellement filé et photographié Bruno Gaccio, ancien auteur des Guignols, à la demande de l'ancien responsable de la sécurité de Canal+, Gilles Kaehlin et de son adjoint, Gilbert Borelli. Face à ces affirmations, Bruno Gaccio et Michel Rocher, ancien directeur technique de Studio Canal, avaient porté plainte contre X, notamment pour "atteinte à la vie privée d'autrui". MM. Kaehlin et Borelli avaient été mis en examen en mars 2007 pour "violation de la vie privée, complicité de violation du secret professionnel et interception ou détournement de correspondance" et placés sous contrôle judiciaire. La juge a également procédé à la mise en examen en juillet 2008 de la chaîne cryptée en tant que personne morale pour "complicité d'atteinte à l'intimité de la vie privée, d'atteinte au secret des correspondances, de transmission et recel d'informatinos nominatives, de violation du secret professionnel et recel", selon cette même source, confirmant une information du Monde. Au total, une dizaine de salariés de Canal+, dont MM. Gaccio et Rocher, auraient fait l'objet de surveillances, selon Martinet. Concernant Bruno Gaccio, M. Martinet avait rapporté dans son ouvrage un projet de machination visant à accuser l'ancien auteur des Guignols, surnommé "Golf", de viol ou à le mêler à une affaire de drogue pour le discréditer et affirmé que les courriels et la liste des appels de l'animateur avaient été surveillés.
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