Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë s'est déclaré "troublé" par la convocation de quatre journalistes par la police, après la diffusion sur internet de propos tenus hors antenne par Nicolas Sarkozy. "Comment ne pas être troublé par l'engagement d'une telle action pénale contre la diffusion de propos tenus hors antenne le 30 juin dernier, par le chef de l'Etat, dans un lieu public, en l'occurrence le siège de France 3 ?", demande M. Delanoë, s'affirmant préoccupé par cette affaire. "Dans quelle autre grande démocratie serait-il même imaginable qu'un journaliste soit entendu par la police pour la présentation d'une information de cette nature?", ajoute-t-il dans un communiqué. Pour le maire de Paris, "chaque citoyen attaché à la qualité de notre vie démocratique ne peut que se sentir concerné et vigilant face à cette judiciarisation progressive des relations entre le pouvoir politique et les medias". France 3 a porté plainte pour "vol, recel et contrefaçon" à la suite de la diffusion sur internet, en particulier sur Rue89, d'une vidéo montrant Nicolas Sarkozy hors antenne, visiblement irrité, avant qu'il intervienne dans le "19/20". Les quatre journalistes qui ont été entendus mercredi par la police ont dénoncé à leur sortie des mesures d'"intimidation" à leur encontre. Augustin Scalbert de Rue89, Joseph Tual et Karine Azzopardi de France 3, avaient d'abord été entendus dans la matinée par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Puis ce fut le tour de Pierre Haski, directeur de Rue89, dans l'après-midi. Après ces auditions, il appartient au parquet de Paris de donner ou non une suite aux poursuites engagées.
Rédaction
5 avril 2009
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