Des grévistes, salariés et anciens salariés de Numericable, occupaient vendredi à Paris (XVe) les locaux administratifs du site qui abrite les équipements techniques permettant d'alimenter une partie de la capitale, a-t-on appris de sources concordantes. Une vingtaine de salariés sont arrivés en fin de matinée pour "occuper des bureaux administratifs mais pas les salles où se trouvent les équipements techniques, le centre névralgique d'où part la diffusion du signal qui alimente une partie de Paris. Donc il n'y aura aucun impact pour les clients", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Numericable. Les occupants se trouvaient toujours sur les lieux vendredi en début de soirée. "Nous n'empêchons pas les collègues non-grévistes de travailler. On ne tient pas à prendre en otage les clients", a pour sa part indiqué Abdelkrim Medjahdi, un des grévistes. Une rencontre entre la direction et les grévistes s'est déroulée vendredi après-midi mais sans succès. "La DRH a demandé aux grévistes d'évacuer d'abord les locaux et ensuite elle leur donnerait une réponse à leurs requêtes, mais ils ont refusé", a expliqué le porte-parole. Depuis mi-février, une vingtaine de vendeurs à domicile (VAD) salariés et anciens salariés de Numericable soutenus par un collectif altermondialiste ont engagé un bras de fer avec la direction de l'opérateur. Ils ont demandé "la réintégration des personnes licenciées pour avoir rejeté un avenant" à leur contrat et le "licenciement économique de tous les VAD qui le souhaiteraient". La semaine dernière, un médiateur avait proposé l'annulation des procédures disciplinaires en cours, l'examen des cas de trois salariés licenciés dans le cadre d'une commission paritaire, ainsi que le paiement des jours de grève. La direction avait accepté mais les grévistes ont rejeté ces propositions, qui reprenaient pourtant grosso modo leurs demandes.