Le diffuseur américain de radio par satellite Sirius XM a sollicité un investissement du groupe américain de médias et de communication Liberty Media afin d'échapper à une prise de contrôle non désirée, indique le Wall Street Journal (WSJ). Un soutien de Liberty Media, qui possède l'opérateur de télévision satellitaire DirectTV, permettrait à la radio de se défendre contre une possible prise de contrôle par un autre fournisseur de télévision par satellite, EchoStar, explique le quotidien financier. Il lui permettrait également d'échapper au dépôt de bilan, alors que, selon un article du New York Times publié mercredi, la radio s'apprête à se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi des faillites. La nouvelle semblait rasséréner les investisseurs, le titre de Sirius XM bondissant de 21% à 7 cents à la Bourse de New York vers 15H50 GMT. D'après le Wall Street Journal, Charles Ergen, PDG d'EchoStar, a racheté pour 175 millions de dollars de dette de Sirius XM arrivant à maturité le 17 février (136 millions d'euros), et l'utilise comme moyen de pression sur la radio. M. Ergen lui a ainsi proposé un investissement de 500 millions de dollars et une restructuration de la dette qu'il possède, en échange du contrôle de l'entreprise, offre que Sirius XM a décliné, rappelle le quotidien, qui avait rapporté la semaine dernière les échanges entre les deux parties. Des sources internes à Sirius XM "ont déclaré en privé aux investisseurs que l'entreprise était entrée en +zone d'insolvabilité+ et qu'un dépôt de bilan serait préférable à un arrangement avec M. Ergen", ajoute le WSJ. Née l'été dernier du rachat de XM Satellite Radio par son concurrent Sirius Satellite Radio, la radio croule sous une dette de 3,25 milliards de dollars. Avec des actifs évalués à plus de 5 milliards de dollars, son dépôt de bilan serait le plus gros aux Etats-Unis depuis le début de l'année après celui du cartonnier Smurfit-Stone. Le scénario d'une faillite est toujours possible, reconnaît le Wall Street Journal. "Bien que les pourparlers entre Sirius et Liberty soient avancés, un accord est loin d'être conclu (...) John Malone (patron de Liberty) est un négociateur prudent, peu enclin à décider dans l'urgence", estime-t-il. Par ailleurs, "certains investisseurs s'inquiètent de voir Sirius XM accepter une offre moins avantageuse que celle de M. Ergen dans le seul but d'échapper à son emprise", souligne le journal des affaires.
Rédaction
13 février 2009 à 01h00
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