La CGT a réclamé la création d'une haute autorité de régulation de la presse, qui serait chargée de contrôler l'attribution des aides et les opérations de concentration,lors d'une conférence de presse menée par le secrétaire général du syndicat, Bernard Thibault. La confédération a préconisé la création d'un "vrai organe de régulation de la presse, une haute autorité dotée des pouvoirs d'attribution des aides allant réellement à la presse d'information, (et chargée) du contrôle démocratique sur les opérations de fusion, concentration, acquisition, externalisation," a déclaré le secrétaire confédéral Alain Guinot. Cette haute autorité devrait être créée dans le cadre d'une "loi d'orientation sur l'information et la presse" et serait constituée de "la représentation la plus large de la société civile, des professionnels, des représentants des salariés", a-t-il ajouté. M. Guinot a par ailleurs estimé que les salariés des centres d'impression et de la distribution ne devaient pas être les "boucs-émissaires d'une presse essouflée", alors que Nicolas Sarkozy a invité les partenaires sociaux à négocier un "nouveau contrat social" dans les imprimeries, lors de la clôture des états généraux de la presse. La Filpac-CGT, qui représente les ouvriers du Livre, a adressé une lettre ouverte aux éditeurs dans laquelle réclame un accord de méthode pour fixer le cadre de ces négociations. "Pendant les états généraux de la presse, les éditeurs voulaient ouvrir des négociations, mais en les ramenant à un seul facteur : obtenir de l'argent public pour financer un énième plan social", a déploré le secrétaire général de la Filpac-CGT, Michel Muller, qui veut que les négociations portent notamment sur l'évolution des carrières et des qualifications. La fédération souhaite par exemple la création d'une caisse paritaire de la profession, qui proposerait des évolutions de carrière aux salariés concernés par des plans sociaux.
Rédaction
8 février 2009 à 01h00
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