Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi n'a pas réussi à imposer son candidat lors de la nomination du nouveau conseil d'administration de la radio-télévision publique italienne RAI. Le Corriere della Sera, principal tirage de la péninsule, relevait que "le Premier ministre a fait un pas en arrière". "C'est la première fois que cela se produit et c'est un fait important", affirmait le journal. M. Berlusconi n'a pas été en mesure de faire accéder à la présidence de la RAI, Carlo Rosella, directeur du magazine Panorama, propriété du groupe d'édition Mondadori dont l'actionnaire de référence est la Fininvest, le groupe du chef du gouvernement. La désignation des cinq membres du directoire du service public audiovisuel est de la compétence conjointe du président de la Chambre des députés et du président du Sénat. Pier Ferdinando Casini, président de la Chambre des députés, a bloqué cette nomination, jugeant qu'il serait malhabile de nommer un "employé" de M. Berlusconi à la tête de la RAI alors que ce dernier possède déjà le principal groupe de télévision privée du pays. La presse était unanime à considérer la nomination du nouveau conseil comme une victoire du président de la Chambre des députés, un démocrate-chrétien pourtant proche de M. Berlusconi. La droite a accueilli avec soulagement et plus ou moins de satisfaction la fin du "feuilleton" des nominations à la tête de la RAI, tandis que l'opposition de centre-gauche a tiré à boulets rouges sur la nouvelle direction.
Rédaction
25 février 2002
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