Le géant japonais Matsushita Electric Industrial (MEI) a annoncé prévoir une énorme perte nette de 438 milliards de yens (3,8 mds EUR) sur l'exercice 2001/2002 mais table sur une reprise rapide grâce à la téléphonie mobile, principale cause de ses déboires cette année. Jusqu'à présent, le groupe prévoyait une perte nette annuelle de 265 milliards de yens mais sur les neuf premiers mois de l'année, le déficit atteint déjà 241,5 mds, selon un communiqué. L'électronicien a expliqué la révision à la baisse de ses performances par la persistance d'un climat mondial défavorable dans les technologies de l'information et des charges de restructuration supplémentaires pour le groupe. La prévision pour les ventes annuelles a été maintenue mais elles seront en recul de 11% à 6.800 milliards de yens. Sur les trois premiers trimestres de l'exercice, le chiffre d'affaires a déjà reculé de 11% à 5.122,08 milliards. L'un des directeurs de MEI, Tetsuo Kawakami, s'est toutefois montré optimiste pour l'an prochain, prédisant la sortie du rouge dès le premier trimestre 2002/03 (avril-juin 2002) et une hausse des ventes de 5% sur l'exercice. La reprise viendra de la téléphonie mobile, qui a enregistré de très mauvaises performances cette année, selon M. Kawakami. "Les téléphones mobiles et produits associés comme les puces et les composants seront responsables de presque la moitié de la baisse (du bénéfice d'exploitation cette année). Mais on peut tabler sur une forte reprise de notre activité téléphonie mobile l'an prochain" a assuré M. Kawakami, pour qui la demande se ressaisit pour ces produits depuis décembre. Autre raison d'être optimiste pour le directeur de MEI: les efforts de restructuration du groupe déjà pris en compte cette année et dont le coût ne se fera plus sentir l'an prochain. Il en attend un impact positif de 237 milliards de yens sur le bénéfice d'exploitation. Au cours du seul troisième trimestre, le groupe a vu ses ventes chuter de 13% au niveau mondial (à 1.737,2 mds) ce qui s'est traduit par une perte nette trimestrielle de 172 milliards de yens contre un bénéfice net de 22,8 mds un an plus tôt. Matsushita a mis ces mauvais résultats sur le compte de "la détérioration de l'environnement économique mondial et les surcapacités persistantes dans l'industrie des technologies de l'information ainsi qu'un marché déprimé au Japon".
Rédaction
21 février 2002
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