Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a déclaré dimanche "comprendre" que les sénateurs de la majorité, qui ont voté une hausse de la redevance contre l'avis du gouvernement, soient "furax". "Les sénateurs étaient un peu furax contre le fait qu'ils sont obligés de discuter de ce texte après la suppression de la publicité et je les comprends. J'aurais été à leur place, j'aurais été exactement pareil", a-t-il dit à Radio J. Il a toutefois rappelé son opposition à une hausse de la redevance, hors inflation. Selon l'ancien ministre, il ne s'agit cependant pas "d'un dysfonctionnement". "Si à chaque fois qu'il y a un désaccord, ça doit être considéré comme un psychodrame, on n'avancera pas", a-t-il jugé se déclarant "ouvert à la discussion". Les sénateurs se sont emparés du texte après la mise en oeuvre de sa disposition la plus emblématique, la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Mais M. Copé a une nouvelle fois imputé ce "retard" à "l'obstruction du parti socialiste". Les sénateurs ont voté la réforme mais en la modifiant fortement. Outre un désaccord sur la redevance, ils ont aussi refusé de supprimer la publicité pour RFO, soumis la révocation des PDG du public par le chef de l'Etat à l'approbation des 3/5e des commissions compétentes du Parlement rendant les voix de l'opposition indispensables. Une commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) doit maintenant s'accorder sur une version commune aux deux assemblées qui sera soumise ensuite à ces dernières pour une ultime adoption. Selon une source parlementaire, les discussions s'annoncent "serrées" au sein de la majorité.