Le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon a estimé que la suppression de la publicité sur France Télévisions était "le maquillage d'un démantèlement du service public audiovisuel". "Tout cela c'est une affaire d'argent: on va retirer une manne au secteur public qui va directement aller au secteur privé et qui va permettre aux grandes sociétés audiovisuelles privées d'avoir davantage d'argent", a déclaré M. Hamon sur i-Télé, à quelques heures de la première soirée sans publicité sur les chaînes publiques. "Simultanément, le gouvernement va autoriser une deuxième coupure de publicité dans le secteur privé pour le film", a-t-il souligné. Selon l'eurodéputé, "dans cette opération suppression de la publicité il y a le maquillage d'un démantèlement du service public audiovisuel". "S'il n'y a pas davantage de moyens pour le service public de préparer l'avenir, pas simplement d'avoir un budget constant, mais de préparer les défis technologiques notamment, le service public audiovisuel verra progressivement ses capacités à faire une télévision de qualité diminuer", a-t-il prédit. M. Hamon a plaidé pour de "vrais états généraux" de la télévision publique. "Puisque l'Etat sera le seul bailleur de fonds, il faut des garanties supplémentaires de l'indépendance des rédactions, donc des moyens supplémentaires", a-t-il expliqué. Il a par ailleurs jugé que boycotter TFI, comme le propose l'hebdomadaire Marianne, serait "difficilement praticable".
Rédaction
6 janvier 2009
Derniers coms
+ commentés
Forums
33