Lors de la 11e conférence annuelle médias des Echos, Bertrand Méheut, président du directoire Groupe Canal+ a reconnu l'existence de discussions préliminaires pour le rachat de la télévision payante espagnole Digital+. Cet actif est "semble-t-il" mis en vente par Prisa. "Nous avons entamé des conversations préliminaires, exploratoires, avec Telefonica" qui serait le partenaire de Canal+/Vivendi dans le cas où l'opération se ferait, a détaillé Jean-Bernard Lévy. Telefonica serait partenaire mais Canal+ serait opérateur de Digital+. Deux chaînes payantes ne peuvent créer que des synergies éditoriales limitées dans la mesure où les cultures des différents pays diffèrent. Mais sur le plan de la logistique, de la gestion, de la prospection et de la fidélisation des abonnés, Canal+ a un véritable savoir-faire exportable. Alors qu'en France la fusion entre CanalSat et TPS a "fait plus de 2", selon les termes employés par Bertrand Méheut, en Espagne, la fusion entre les deux plateformes de télévision payante "n'a fait qu'un". Plus clairement, après la fusion CanalSat-TPS, CanalSat a conservé les abonnés des deux plateformes et a même augmenté leur nombre. En Espagne, la fusion n'a pas permis d'augmenter le nombre des abonnés d'un seul opérateur. Tous les autres se sont désabonnés. Canal+ aurait donc un fort potentiel de recrutement de nouveaux abonnés pour Digital+. Canal+ va donc renouer avec une présence internationale qu'il avait abandonnée à l'heure des difficultés financières. Il faut dire que la France n'est plus le marché porteur qu'elle a été. Et les perspectives sont limitées, comme le remarquait Jean-Bernard Lévy lors de la conférence Médias. "Les mois qui viennent seront plus difficiles pour les recrutement". Dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat il devient difficile de convaincre quelqu'un de dépenser entre 30 et 60 euros par mois pour des programmes de télévision. Surtout quand l'offre de Télévision numérique terrestre gratuite comprenant 18 chaînes se développe.
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