Le syndicat SNRT-CGT a dénoncé un amendement adopté par une commission sénatoriale qui "retire l'attribution de la redevance" à l'Institut national de l'audiovisuel au profit de la holding de l'audiovisuel extérieur de la France, un transfert compensé par une subvention publique. Le 26 novembre, la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la défense a adopté, dans le cadre du projet de loi de finances 2009, deux amendements visant à "transférer la part de la redevance audiovisuelle destinée à l'Ina à l'audiovisuel extérieur". Ce transfert est "intégralement compensé par un transfert équivalent à l'Ina du montant de la subvention publique destinée à la holding", explique le Sénat sur son site internet. Selon la commission, "des sociétés audiovisuelles telles que TV5Monde, France 24 ou RFI (chapeautées par la holding, ndlr) ont davantage vocation à être financées par le biais de la redevance audiovisuelle qu'un organisme public comme l'Ina, chargé de la gestion des archives audiovisuelles". L'amendement doit être discuté vendredi en séance publique. Dans un communiqué, le SNRT-CGT (Syndicat national de radiodiffusion et de télévision) rappelle que l'Ina est "partie intégrante de l'audiovisuel public" du fait des "missions publiques", notamment d'archivage et de formation, qu'elle remplit. "Toucher au financement public de l'Ina, alimenté très majoritairement par la redevance, c'est risquer de remettre en cause l'équilibre de l'entreprise", souligne le SNRT-CGT. L'Ina, crée en 1974 par le biais d'un amendement sénatorial, est financé aux deux tiers par la redevance. "Ce mode de financement a été confirmé par la commission Copé et par le président de la République en juin", a-t-on souligné à l'Ina, faisant valoir que l'institut dégageait "des résultats positifs depuis 2001".
Rédaction
4 décembre 2008
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