Rédaction
L'appel à la grève de l'intersyndicale de l'audiovisuel public contre le projet de loi réformant ce secteur a été suivi par 43,4% des salariés de France Télévisions mardi, selon les chiffres définitifs communiqués par la direction.Les deux précédentes journées de grève nationales contre le projet de réforme de l'audiovisuel public avaient été suivies par 50% des salariés de
France Télévisions le 13 février et par 40% des salariés le 18 juin.
Ce mardi, la grève a été suivie par 45,2% des salariés de France 2, 48,6% des salariés de France 3 et 34% des salariés de RFO.
Sur France 2, le journal de 20H00 "devrait être très certainement raccourci" en raison du mouvement de grève, a indiqué la direction.
Sur France 3, les éditions nationales du 19/20 et du Soir 3 devraient être toutes en images, a-t-elle précisé. En revanche, l'émission culturelle Ce soir ou Jamais, qui a été enregistrée lundi, est maintenue.
Les programmes de France Inter n'étaient pas assurés, remplacés par de la musique. France Info et France Culture ont pu assurer leurs programmes le matin mais les antennes ont ensuite subi quelques perturbations.
Les antennes de France Bleu (national) et de Fip étaient également perturbées. Les 41 stations locales du réseau France Bleu ont subi "quelques
perturbations", selon la direction. Le Mouv' et France Musique fonctionnaient normalement. Les salariés de Radio France sont appelés à une grève de 24 heures par l'intersyndicale (SNRT-CGT, CFDT, CFTC, FO, SNJ, Sud, CSA, SITR, SRCTA et SNJ-CGT) de la télévision et de la radio publiques, pour dénoncer les menaces que font peser sur le secteur le projet de loi sur l'audiovisuel public.
Ce projet de loi, examiné mardi par les députés, doit entériner la suppression de la publicité à France Télévisions et réformer le mode de nomination des présidents des différents groupes de l'audiovisuel public. A l'avenir, les présidents de France Télévisions, de Radio France et de l'Audiovisuel extérieur de la France seront nommés directement par décret pour 5 ans, après avis conforme du CSA et accord des commissions parlementaires compétentes à une majorité qualifiée des 3/5ème.
Le journal de 13h00 de France 2 a été annulé mardi, en raison de l'appel à la grève de l'intersyndicale de l'audiovisuel public contre le projet de loi de réforme entérinant la suppression de la publicité sur France Télévisions, qui doit être examiné mardi par les députés.Le journal télévisé, qui devait être présenté par François Laborde, a été remplacé par le magazine d'environnement de Yann Arthus-Bertrand. Les journaux de France 3 ont également été perturbés. L'édition nationale du 12/13 et le journal régional d'Ile-de-France ont notamment été remplacés par des "tout images".
Les deux chaînes de télévision de RFO en Guadeloupe, Télé-Guadeloupe et Tempo, ainsi que sa radio, Radio-Guadeloupe, ne diffusaient aucun programme mardi matin à la suite du mouvement de grève nationale qui affectait l'audiovisuel public. Aucun signal n'était audible mardi matin sur Radio-Guadeloupe.
Télé-Guadeloupe et Tempo diffusaient un interlude simultané promouvant les programmes télévisés produits outre-mer par l'entreprise avec un bandeau indiquant: "en raison d'un mouvement de grève, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer notre programme habituel".
La grève dans l'audiovisuel public a été suivie par près de 40% du personnel de RFO à la Réunion où seuls deux journaux radios ont été assurés, selon les chiffres des grévistes et de la direction.
Parmi les journalistes, 59% du personnel a fait grève et 30 % parmi les techniciens, soit unemoyenne de 39% pour l'ensemble de la station. Les deux chaînes de télévision Tempo et Télé Réunion n'ont diffusé aucun programme. A la radio seuls deux journaux ont pu être assurés.
Le personnel de RFO répondait au mot d'ordre de grève nationale lancé par l'intersyndicale de l'audiovisuel pour protester contre le projet de loi réformant leur secteur et supprimant la publicité sur les chaînes publiques.