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Rédaction
14 novembre 2008 à 01h00

Le marché de gros des ventes de musique en France, tous supports confondus (physiques et numériques), a chuté de 13,9% sur les neuf premiers mois de 2008 par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Cette baisse est la énième subie par l'industrie du disque, en pleine crise depuis cinq ans avec un marché divisé par 2,5 (-60,8%) par rapport à 2002, ce que les producteurs attribuent essentiellement au piratage sur internet. Le marché de gros (ventes des maisons de disques aux magasins) a représenté 382 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2008, contre 443,9 en 2007 et 558,4 en 2006. Au sein de ce marché, les ventes physiques (sur supports traditionnels, CD et DVD) ont chuté de 19,6%, à 329,2 millions d'euros. Elles représentent 86% du marché total. Les ventes numériques (internet et téléphonie mobile) sont en hausse de 52,6% mais, conformément à la tendance de ces dernières années, sont toujours loin de compenser l'effondrement du marché. Elles ne représentent que 52,8 millions d'euros sur les 382 du marché total (soit 14%, un taux en hausse puisqu'il se montait à 8% l'an passé sur la même période). La majeure partie des revenus du numérique provient une nouvelle fois de la téléphonie mobile (23,8 M euros, soit 45,1% des revenus numériques, contre 18,7 M et 54% en 2007), devant le téléchargement sur internet (17,8 M, 33,7%). Les formules d'abonnement et de streaming (écoute de morceaux sans téléchargement), sur lesquelles l'industrie fonde de gros espoirs, ont généré 11,1 millions d'euros, soit 21% des revenus numériques (1,4 M et 4% en 2007). Au sein du marché total, le répertoire classique a connu une forte baisse (-31%) après trois années consécutives de hausse, et le répertoire variétés a chuté de 18,3%. Les producteurs de disques attendent désormais l'examen par l'Assemblée nationale, à une date encore inconnue, du projet de loi antipiratage des oeuvres culturelles sur internet, adopté fin octobre par le Sénat à une très large majorité.

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