Michel Denisot, qui quittera le 11 février la direction générale de Canal+ pour prendre en charge le pôle sports de la chaîne cryptée et du groupe, a estimé avoir "atteint en un an tous les objectifs fixés" pour le redressement de la chaîne. "L'année 2001 a été l'une des plus difficiles pour Canal+. Il fallait remonter l'audience, avec un budget en diminution", a déclaré M. Denisot à l'AFP. "C'était donc un management très particulier mais j'ai atteint en un an tous les objectifs fixés, ma mission est remplie". M. Denisot avance un gain d'audience "global de 30% depuis septembre pour les émissions en clair de la grille" qui a affiché des succès comme "Burger Quiz" avec Alain Chabat, mais aussi les échecs de "+ de cinéma", assorti du départ de ses producteurs présentateurs Philippe Vecchi et Isabelle Giordano, ou de "Gildas et vous". En prenant la tête de la chaîne après la fusion de cette dernière avec Vivendi, Michel Denisot avait dû rompre avec le Canal+ d'Alain De Greef, précédent directeur des programmes, et faire 15 millions d'euros d'économies sur la grille en clair, sur fond de suppressions d'emplois dans le groupe. Un tâche ingrate, passée notamment par l'abandon emblématique de "Nulle part ailleurs" ou l'allègement de la présence de la chaîne au Festival de Cannes, et que M. Denisot a menée avec son directeur des programmes, Alexandre Drubigny, qui quitte aujourd'hui le groupe, remplacé par Dominique Farrugia. M. Denisot réfute cependant l'idée d'avoir fait "le sale boulot". "Remettre quelque chose sur les rails, c'est un boulot difficile, mais ce n'est pas un sale boulot", déclare-t-il. "Ca l'aurait été si nous avions fait du mauvais travail mais ce n'est pas le cas". "Une chaîne qui a recruté 450.000 nouveaux abonnés dans l'année est plutôt en bonne santé", affirme-t-il, même si Canal+ a vu son taux de désabonnement monter et a fini l'année 2001 avec un parc d'abonnés en légère baisse.
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