Les radios sportives numériques se développent déjà sur internet mais vont avoir besoin que les constructeurs automobiles se mettent d'accord pour continuer leur expansion et devenir enfin rentables, ont affirmé des représentants de radios réunis au Sportel de Monaco. Organisée par l'Union européenne de radio-diffusion (UER), une table ronde a permis d'évoquer le potentiel de la radio numérique pour les contenus sportifs, mais aussi tous les obstacles qui se dressent sur sa route, à commencer par le besoin de voir se généraliser dans les voitures des récepteurs de radio numériques. Pour l'instant, il y a plusieurs normes différentes (DAB, DRM, DMB, etc.) selon les pays et peu de postes multi-normes. Autre frein au développement, le parc de radios analogiques (AM/FM): 150 millions de postes en France. "Il faudra 10 à 20 ans pour les remplacer par des radios numériques", a dit François Pesenti, de la nouvelle agence RMC Sport. "C'est surtout dans la voiture que les gens écoutent la radio", a souligné Thierry Clopeau, directeur des sports sur Europe 1, pour qui "les radios ont besoin de plonger dans le numérique pour générer des nouveaux revenus. C'est une question de survie car la radio coûte cher, surtout si on veut faire de la qualité", a ajouté l'ancien journaliste de télévision. La "qualité du son", c'est l'un des nombreux atouts de la radio numérique, ont souligné tous les intervenants. Autre atout, la possibilité de faire défiler des "contenus associés" (résultats, statistiques) sur l'écran du récepteur radio qui est déjà, souvent, un écran d'ordinateur, de télévision ou de téléphone mobile. Pour les jeunes, "la technologie n'a aucune importance", pas plus que le type de récepteur, "du moment qu'ils peuvent accéder aux contenus", a dit l'Anglais Brett Spencer (BBC 5 Live), et il a souligné qu'au Royaume-Uni 16 millions de personnes écoutent déjà, régulièrement, une radio numérique. Enfin, sur les grands événements sportifs, "la radio numérique gratuite, avec le choix entre plusieurs canaux temporaires, est complémentaire de la télé, surtout si elle est payante", a insisté l'Irlandais John-Paul Coakley (RTE). "Et surtout si les commentateurs radio sont très bons", a-t-il conclu.
Rédaction
24 octobre 2008 à 01h00
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